Pose des sangsues

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Pose des sangsues

Bien que de nombreuses espèces de sangsues existent, les sangsues médicinales Hirudo medicinalis, Hirudo Verbana et Hirudo Orientalis sont les plus utilisées en médecine car elles présentent la meilleure efficacité thérapeutique. Au XIXème siècle, des conseils de vente et d’application étaient déjà préconisés : sangsues à jeun, nettoyage de la peau avant et après l’application. Cependant, ces précautions d’emploi n’étaient pas toujours suivies : l’efficacité du traitement s’en trouvait alors affectée et les complications infectieuses n’étaient pas rares. Aujourd’hui, RICARIMPEX a fait de la qualité du produit, sa priorité : les sangsues vendues ont un minimum de 6 mois de jeûne, n’ont jamais eu de contact avec du sang humain et sont nourries exclusivement avec du sang de volaille.
Compte tenu des différentes applications médicales et des modalités de pose (nombre, fréquence, zone et technique de pose) RICARIMPEX considère que l’utilisation des sangsues relève d’un acte médical et se doit d’être encadrée par un professionnel de santé car la pose de sangsue exige certaines précautions. La société se tient à la disposition de chacun de ses clients pour les aider dans leurs démarches.

Autrefois :

Au XIXème siècle, au temps de BROUSSAIS, des conseils d’application étaient déjà préconisés.

Les sangsues utilisées, majoritairement des Hirudo medicinalis, en thérapeutique étaient à jeun depuis au moins cent jours. Cependant la pénurie de sangsues a conduit les thérapeutes à ne pas toujours respecter cette règle. De plus, les fraudes visant à accroître le poids des sangsues vendues, ont conforté cette pratique. Il a été constaté que l’utilisation de sangsues, non à jeun, conduisait à une non-prise ou une mauvaise prise de la sangsue sur le patient (morsure de courte durée) et favorisait l’apparition d’infection cutanée. Le dégorgement était monnaie courante au XIXème siècle, soit lentement dans l’eau claire, soit rapidement en les saupoudrant de sel ou de cendres.

Selon la doctrine de BROUSSAIS, il était conseillé l’application par séance d’une centaine de sangsues, de moyenne grosseur sur une peau nettoyée au savon et à l’eau tiède, bien séchée. Pour les inciter à mordre, plusieurs solutions pouvaient être utilisées : les sangsues étaient roulées mollement dans un linge bien sec et chaud, la peau était frictionnée pour congestionner les vaisseaux et pouvait être enduite d’un peu de lait ou d’eau sucrée.

Le patient était allongé pour ne pas avoir la vue des sangsues et du sang. L’application était réalisée dans un verre ou un tube aussi étroit que possible renversé sur le point indiqué. Après la pose, la plaie était nettoyée très soigneusement pour éviter toutes complications infectieuses très graves à cette époque.

Aujourd’hui

Les sangsues vendues par RICARIMPEX sont des Hirudo Verbana.

Elles ont un poids compris entre 0.8 g et 2 g et ont subi un jeûne minimum de 6 mois. La digestion de la sangsue étant très lente, cette période est indispensable pour qu’elle ressente la nécessité d’un nouveau repas. Cette phase permet d’améliorer la prise de la sangsue sur les patients et d’assurer la prise d’un repas complet garantissant l’efficacité du traitement.

Par ses règles de traçabilité, la société garantie à ses clients la fourniture de sangsues indemnes de contact avec du sang humain ; les sangsues prennent leur repas sanguin en conditions contrôlés au laboratoire de l’entreprise : le sang utilisé provient de volaille, destinée à la consommation humaine. De plus, pour des raisons sanitaires évidentes aujourd’hui, les méthodes de dégorgement ne sont plus d’actualité ; les sangsues sont à usage unique et sont détruites après usage par un bain de javel ou d’acétone.

Pour faciliter la prise, la peau doit être lavée à l’eau savonneuse afin d’éliminer toutes odeurs ou toutes traces de produits (parfum, crème…) pouvant perturber l’animal.

Le nombre de sangsues à appliquer est déterminé en fonction de l’effet thérapeutique désiré, de la pathologie du malade et du malade lui-même (âge, antécédents médicaux, contre-indications).

En 1968, l’entreprise RICARD-DEBEST-BECHADE fournissait une fiche aux clients expliquant l’action thérapeutique, les lieux et les modes d’applications. Aujourd’hui, la société RICARIMPEX ne fournit pas de documents concernant la pose car elle souhaite que les personnes non initiées à cette pratique prennent conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, pharmacien) avant de les utiliser.

Pour faciliter la pose, différentes méthodes sont préconisées. La compresse est le moyen le plus simple et le plus efficace pour appliquer une quantité importante de sangsues. Un bandage serré maintient la compresse en place et par conséquent les sangsues.

Le verre à liqueur ou tube en verre permet de déposer les sangsues dans une zone précise et de visualiser leur fixation.

L’applicateur CHAMBRON permet une prise rapide de la sangsue. L’appareil est constitué d’un cône de 6 cm de haut présentant 2 ouvertures de diamètres différents, obturé par un couvercle perforé ; la grande ouverture permet une application dans les zones larges et le petit diamètre favorise les applications aux parties étroites ou précises. L’instrument est maintenu jusqu’à la morsure de l’animal. Celle-ci est quasi indolore.

L’action de la morsure de la sangsue se fait à deux niveaux : le premier par le prélèvement de sang qu’elle effectue pour assurer son repas suivi d’une hémorragie ; le deuxième par l’injection de ses sécrétions salivaires dans la circulation sanguine. la sangsue tombe spontanément après une succion qui dure de 20 à 45 minutes environ. Il est préférable d’attendre la chute de l’annélide plutôt que de l’arracher sous peine de provoquer une plus grande cicatrice et de perdre le bénéfice de la pose de sangsue.

L’hémorragie secondaire à la morsure est très importante, la perte sanguine totale peut atteindre soixante grammes, elle est augmentée ou réduite en fonction de l’effet thérapeutique recherché et de la sensibilité individuelle. Pour stopper l’hémorragie, il est possible d’utiliser de l’eau oxygénée.

Les risques et contre-indications

Ce type de thérapeutique, utilisant des organismes vivants, présente un risque infectieux potentiel. Cependant, différentes mesures sont prises pour assurer au patient l’utilisation d’un dispositif médical sûr et certifié.

En effet, lors de son élevage, l’ensemble des animaux est garanti indemne de tout contact avec du sang humain. Cependant, la sangsue n’est pas stérile, comme tout être vivant elle porte des germes qui, en contact avec des individus bien portant, ne représentent aucun risque mais qui, sur des sujets immunodéprimés peuvent présenter un risque infectieux. En effet, la sangsue héberge un hôte symbiote, Aeromonas hydrophila indispensable à sa digestion, qui peut être dans de rares cas à l’origine d’infection. Conscient de ce risque, le milieu hospitalier peut mettre en place 2 mesures préventives : une décontamination extérieure par une solution d’antibiotiques actifs sur Aeromonas hydrophila ou une antibioprophylaxie chez les sujets à risque.

Parmi les complications possibles, il peut survenir parfois des hémorragies importantes consécutives à la morsure au niveau d’une veine ou d’une artère. Il peut apparaître également une urticaire allergique souvent très localisée au niveau de la morsure et qui disparaît en quelques jours.

Il existe des contre indications : l’hypotension, les maladies hémorragiques (hémophilie…), les anémies et les traitements anticoagulants.

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